L’art

Le marché de l’art : bientôt plus transparent ?

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Le marché de l’art est resté pour longtemps relativement « propre », exempt de toutes sortes d’escroqueries. Mais la situation a changé avec l’apparition sur ce marché de nombreux riches collectionneurs privés, principalement russes et chinois. Investir dans des œuvres d’art, cette mode n’est pas mauvaise, bien sûr. Mais une augmentation de la demande a engendré une augmentation de la cupidité parmi les intermédiaires engagés dans la vente d’œuvres d’art.

L’histoire de l’oligarque russe Dmitri Rybolovlev et du marchand d’art Yves Bouvier est très révélatrice. Ayant acheté par l’intermédiaire de Bouvier le fameux tableau Salvator Mundi, attribuée à Léonard de Vinci, Rybolovlev a découvert de manière inattendue qu’il avait payé un montant beaucoup plus élevé que celui que le vendeur du tableau avait reçu. L’intermédiaire a eu donc une bonne somme, quelques 50 millions de dollars, sans informer son client russe. Cette histoire et les procédures judiciaires qui l’ont suivi ont suscité une large réaction du public et ont été largement couvertes par les médias russes et européens.

Cette histoire est loin d’être le seul exemple montrant que le marché de l’art a perdu sa transparence depuis longtemps. Rappelons au moins les nombreuses histoires de contrefaçons. L’Allemand Wolfgang Beltracchi, spécialisé dans la création de fausses toiles de Pablo Picasso et de Max Ernst, n’est que l’un des exemples typiques.

Donc, si auparavant le marché des œuvres d’art était caractérisé par une sorte de noblesse, on ne peut plus que s’en souvenir parfois avec nostalgie. Par conséquent, il est évident qu’un changement est nécessaire. Et certaines mesures dans cette direction ont déjà été prises. Alors peut-être le marché de l’art va bientôt sortir de l’ombre et va retrouver sa transparence.

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